« Un animal familier est un îlot de bon sens dans ce qui semble être un monde insensé. Dans la relation d'une personne avec son animal, l'amitié conserve ses valeurs traditionnelles. Qu'il s'agisse d'un chien, d'un chat, d'un oiseau, d'une tortue, ou de tout autre espèce, nous pouvons compter sur le fait que notre animal sera toujours un ami fidèle, intime, non compétitif — sans se soucier du bon ou du mauvais sort que la vie nous réserve.» Boris Levinson, Psychologue à l'Université de Yeshiva, aux USA, créateur de la psychothérapie infantile assistée par l’animal.
Zoothérapeute et ergothérapeute, un réel atout
Les interventions s'appuyant sur la médiation animale consiste à effectuer un travail spécifique de médiation avec un animal dans le cadre de la prise en charge ou de l’accompagnement d’une personne, que celle-ci soit en situation de handicap physique, psychologique ou de difficulté sociale.
Le zoothérapeute apporte son chien, sa connaissance de l’animal et des interactions que l’on peut induire avec le patient.
L’ergothérapeute de part une approche globale et une vision holistique apporte sa connaissance du patient et définit des axes de travail individualisés pour chaque personne. En effet, il est un intervenant incontournable dans le processus de réadaptation, d’adaptation et d’intégration sociale des personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie.
Ces deux spécificités permettent de définir différentes activités riches et complètes, à réaliser en séance avec le patient et l'animal.
Pourquoi le chien ?
Meilleur ami de l’Homme, le chien est le vecteur de communication numéro un, du fait de ses plus de 15 000 ans de cohabitation avec nous. Compagnon fidèle et impartial, le chien s’attache aux humains avec qui, il est souvent en demande d’interactions. Polyvalent, obéissant, disponible, il a un grand potentiel d’adaptation et ne rejette personne.
"Almathérapie" : Rien ne pourrait exister sans la présence d’Alma, ma chienne, femelle Boxer spécialement éduquée pour travailler auprès de personnes en situations de handicap. Sensible, gentille, généreuse, attachante, belle, Alma a de nombreux atouts pour mener à bien les médiations. Elle est investie au cours de la séance, on s’en occupe, on joue avec elle, elle est support d’échange et de relation. Elle est le médiateur vivant d’un travail thérapeutique.
Quels objectifs ?
Globaux ou précis, ils répondent à la problématique du patient et s’inscrivent dans son projet.
Sphère motrice :
Le chien va permettre de réaliser différents exercices mettant en jeu le corps, tant dans une motricité globale (ex : locomotion en promenant le chien en laisse) que dans des gestes fins et ciblés (lui donner une friandise). La réalisation de parcours de marche, d’activités de lancers de balle (avec le déséquilibre à géré, ainsi que les mouvements de ramassage) permettent un travail sur l’équilibre, une approche ludique et plaisante de la prévention des chutes.
Sphère cognitive et mnésique :
Le chien offre un support ludique pour les différentes perturbations cognitives. Il permet l’utilisation de différents objets de la vie quotidienne et donc un travail, ludique et revalorisant, autour des troubles praxiques (brosser le chien, lui donner à boire à manger, mettre ou enlever le collier) et gnosiques (manipulations de balles, brosses, gamelle d’eau etc). Sa présence fait directement appel au stock mnésique et lexical de la personne (souvenirs liés au vécu personnel, termes spécifiques de l’univers canin, verbalisation des ressentis…) et stimule ses capacités de restitution (rappel du nom du chien, son âge, sa race, la couleur du poil, la texture...). Enfin, il permet la stimulation des fonctions exécutives : attention, concentration, planification, organisation.
Sphère de la communication gestuelle/verbale :
Le thérapeute sollicitent les échanges, qu’ils soient verbaux ou corporels, autour de la base commune qu’est le plaisir à être en présence du chien. Une dynamique s’instaure au fil des séances, où la parole de chacun est écoutée et entendue, une relation de confiance se crée entre les patients et avec les soignants.
Sphère sensorielle :
Le chien dégage de la chaleur, des odeurs, des bruits, il est agréables à toucher, il bouge, il lèche… toutes ces stimulations sensorielles permettent un retour à des relations corporelles et plus particulièrement tactiles.
Sphère affective et psychologique :
La présence du chien permet un moment de détente, de convivialité, de plaisir, et apporte un réel bien-être. Il permet ainsi de diminuer l'anxiété et favoriser l'apaisement. Le chien est le meilleur ami de l'homme, il est un support à l’affectivité. Il permet de travailler sur l’image que la personne projette d’elle-même. En effet, elle se voit confier des « responsabilités » en réalisant les soins de l’animal (nettoyage des yeux, des oreilles, lui donner à boire...).
Quelles sont mes interventions ?
La médiation animale avec les adultes et personnes âgées
Pour les adultes et les personnes âgées, les avantages de la médiation animale sont multiples, surtout dans le traitement de différents troubles du comportement et de la dépression chez la personne âgée en institution. Cette approche non médicamenteuse complète de façon originale les thérapeutiques déjà existantes. Elle s’appuie sur l’un des plus anciens et des plus constants phénomènes naturels : le lien étroit qui se tisse entre l’être humain et l’animal. Les bienfaits de la présence animale au sein de cette population sont notables dans différents axes.
"La présence du chien offre un moment de plaisir où l’on va pouvoir jouer, mais aussi échanger avec Autre dans un langage verbal et corporel. En offrant au corps du résident la possibilité de s’exprimer et un environnement apte à le recevoir nous réamorçons une relation à l’Autre, en perdition. Le langage corporel est ainsi investi dans une action positive et plaisante, il devient porteur de sens. La personne âgée ayant tendance à se replier sur elle-même peut extérioriser une affectivité souvent débordante. La communication s’établit alors sur d’autres bases et l’enfermement imposé par l’inintelligibilité des propos est levé".
La médiation animale avec les enfants
Pour l’enfant, le contact avec l’animal est un concentré de bienfaits. « L’immense majorité des animaux familiers (chiens, chats, chevaux aussi ou autres animaux de ferme) sont attentifs aux petits enfants et ne les agressent pas, déclare Daniel Marcelli. Leur absence commune de maîtrise de la parole et leur extrême sensibilité aux expressions émotionnelles crée une sorte de proximité de statut entre l’enfant et l’animal, qui les rapproche l’un de l’autre. »
Une analyse partagée par Boris Albrecht : « De 18 mois à 4-5 ans, l’enfant est vraiment dans le monde de l’affectif, dans le toucher, dans les émotions, pointe-t-il. L’animal permet une connexion directe à l’enfant et l’aide à mieux exprimer ses besoins et à reconnaître ses capacités. »
En ce sens, l’animal est, d’abord, un interprète-traducteur des émotions de l’enfant. « Ce n’est pas un hasard si les objets transitionnels ont forme souvent une forme d’animal, pointe Daniel Marcelli. Dans les dessins animés ou les contes, les héros qui leur parlent le plus sont des animaux qui souvent expriment ce que l’enfant pense ou ne peut ou n’ose pas dire. »
Les interventions peuvent avoir lieu au sein des centres médico-sociaux (EHPAD, IME, CAMPS, SESSAD, FAM...), en association, en crèche, au domicile, en cabinet ou dans la nature tout simplement.
Comment prendre RDV ?
Pour prévoir une intervention au sein de votre institution ou bien pour des séances en individuel, n'hésitez pas à me contacter !
Bon à savoir : L'attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d'Espèces Domestiques, option chien (ACACED), m'a permis d'acquérir les connaissances fondamentales pour savoir les besoins, le comportements et les envies du chien, afin de pouvoir travailler en collaboration, tout en le respectant.